Le retour de l'enfant prodige

Nous nous étions pas lâché depuis que j’avais pris sa main sous le regard complice de mon petit groupe de gardes… J’ai ramassé à grande hâte toutes mes affaires qui traînaient à droite et à gauche et je suis montée dans la voiture, avec un très large sourire aux lèvres. Dans la voiture, nous ne cessions de jouer avec les doigts de l’autre et de s’embrasser doucement… Je n’étais pas venue si souvent dans le manoir, mais je le trouvais toujours aussi beau sur les hauteurs de Chicago. La vue était époustouflante et voir cette grande maison toute allumée comme un sapin de Noël me faisait le plus grand bien.

Les sacs jusqu’au cou, je me suis mise à courir dans les escaliers, à peine Donaka m’avait dit que j’avais le temps de me changer. Je suis sortie de la salle de bains dans un petit truc moulant à souhait:
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Les cheveux volumineux, un maquillage qui cachait la misère et léger, avec un peu de gloss sur les lèvres et je redescendis doucement les escaliers. J’ai esquissé un sourire charmeur, mes petits mecs rien que pour moi. Madd avait la mâchoire qui se décrochait, Stephen me déshabillait littéralement du regard et Hans, bah égal à lui-même avec un petit sourire satisfait. Quant à mon cher ange, ben il avait tout simplement l’air d’un poisson hors de l’eau. Arrivée à sa hauteur il me fit savoir à quel point il me trouvait magnifique. Je souris et doucement je lui ai fait refermer sa bouche.

- Merci mon ange… *regard les trois gardes infernaux* eh les mecs ? Vous n’avez jamais vu une nana ? *leur tire la langue et prends les lèvres de Donaka un majestueux majeur sous leur nez l’air de dire « je vous ai bien eu mes petits gars chéri, maintenant je ne vais plus vous lâcher. Et je vais vous faire chier jusqu’à la fin des temps, comme le ferait une petite sœur d’emmerdeuse finie qui se respecte ! »*

Je pris alors ma coupe de champagne, faisant remarquer à mon cher prince qu’une coupe de champagne pour accompagner sa belle n’allait pas le tuer… Je souriais et tchinait avec tout le monde. Aujourd’hui c’était permission spéciale, les excès étaient tous autorisées… Sauf m’approcher de trop près… Sous peine d’avoir une tête décrochée de son corps rouler sous la table.

Le bonheur et une ambiance bon enfant régnait à table. J’avais eu une super idée en organisant ce repas de roi. Pour ma part, je mangeais comme un ogre mais proprement, beignets de crevettes, pâtés impériaux, Nems, Rouleaux de printemps tout y passaient dans le désordre. Je restais au champagne et je vis agréablement que Stephen me suivait. Donaka et les deux autres fonctionnaient au saké, mais je remarquais que Donaka allait tout doucement. S’il avait passé sa semaine à picoler, m’étonne qu’il mette du temps à prendre son temps et à profiter des alcools à disposition.

Je ne l’avais jamais vu me regarder avec des yeux pareils. Tout doux, amoureux, tendres. Je fondais littéralement sur place. Tantôt il prenait ma main, tantôt il posait une main sur ma cuisse.  Je souriais doucement et à plusieurs reprises je lui glissai quelques mets dans la bouche. Mais pas assez souvent pour que cela devienne dérangeant.

Quand il me susurra ces mots à l’oreille, j’ai dû dans ma tête avaler de travers, mais dans la réalité, je me suis contentée de rougir. Je lui ai souri tendrement, et même par-delà le tissu de la robe, il a du sentir que je frissonnais alors que sa main remontait sur ma cuisse. Je pense qu’il aurait tout donné pour être en dessous à cet instant. Il me transmettait son envie de me prendre, de l’avoir pour lui et lui seul… Je lui ai lancé un regard et j’ai posé ma main sur la sienne, qui était sur ma cuisse. Je souris tendrement, le regard lui demandant de patienter et qu’on avait des invités. Mais qu’après…. Nous serions libres… Quand il me glissa le souci dans la bouche j’ai souri de plus belle et j’ai éclaté de rire quand j’ai vu notre trio tout penaud, baissant les yeux.

-Bah alors le trio infernal ? On est à court de plaisanteries ? Soyez pas troublés voyons, il va falloir vous habituer. Monsieur la Terreur qui devient un nounours avec moi… Je sais c’est inédit, mais c’est ainsi… Cependant ne vous méprenez pas… Ses griffes sont encore plus acérées qu’avant ! Désormais il a une bonne raison d’être une vraie terreur !

Je souriais doucement, limite moqueur en arrière-plan. Je voyais son comportement, le regard affamé qu’il me lançait. J’ai aussi vu sa respiration s’accélérer dût à la pression de son envie de me prendre, ici, tout de suite et maintenant ! Il me fit un petit sourire entendu, ainsi je savais que j’allais pouvoir continuer la soirée sans donner envie à nos trois zigotos de se tirer. Je commençais à sentir l’effet débridant de l’alcool si bien que je rivalisais presque avec les mecs et leurs blagues pourries. Quand j’ai traité Donaka de nounours, il haussa un sourcil et me dit que je venais de ruiner sa réputation. J’ai éclaté de rire suivi des autres. Non leur patron perdre sa réputation à cause de moi, aucune chance. Il avait tout de même esquissé un petit sourire.

Le repas s’étira, tout comme l’alcool qui semblait être une source intarissable, oui j’en abusais, mais après cela serait tellement merveilleux… Il était tellement mignon, et si amoureux, si détendu. J’avais mon cœur qui hurlait son envie de le sentir contre moi, en moi…

Je rigolais en voyant les mecs tanguer et Hans qui ne tenait même plus sur ses jambes. Ils allaient être joliment hors-jeux demain. Je prédisais déjà que j’allais avoir une sacrée tête dans le pâté aussi. Ils prirent congés emmenant Hans sous leur bras. Je finissais de biberonner d’un geste mal assurée ma tasse d’infusion. Quand nous fûmes seuls, il me remercia de cette soirée et comme quoi cela lui avait fait énormément de bien. Il me tira sur lui, j’ai juste eu le temps de poser la tasse avant de me retrouver sur ses genoux. Il prit doucement mes lèvres. Le champagne frais, l’infusion chaude, un mélange haut en couleur, comme le mélange de nos langues dans un ballet sans fin qui dura plusieurs minutes. Je ne ressentais pas le besoin de reprendre mon souffle, j’avais mes mains plaquées contre ses joues…

Il leva les yeux sur moi, et me fit une belle déclaration d’amour. J’ai souri et j’ai caressé ses lèvres, j’étais parcourue de frissons plus intenses les uns que les autres.

- Moi aussi je t’aime… Je ne vais rien t’apprendre de nouveau en te disant que je t’aime depuis le premier jour où je t’ai rencontré… Premier jour pour moi, vu que je ne me rappelle pas de la vraie première fois… De cette première fois où tu m’as sauvé la vie en me protégeant de loin, et moi de cette première fois, aux Urgences… Où tu m’as de nouveau aidé, une dette de vie réglée… A partir de cet instant, j’ai toujours su que ma destinée était liée à la tienne…

C’était décidé… J’étais à lui… Totalement ou presque, car une partie de moi avait encore une dette à régler, envers Luka, je ferai tout pour qu’il redevienne lui-même, abandonnant définitivement ses vieux démons. Mais pour l’instant, je le voulais lui… Je me suis levée et je l’ai attiré avec moi vers la piscine et le spa du manoir… Arrivée au niveau de la piscine couverte, en quelques petits coups de chevilles, j’enlevais mes escarpins et je reculais dans la piscine en écartant les bras, l’invitant à venir. Une fois entré dans l’eau, dans un coin de mur, je lui ai pris ses lèvres doucement, détachant les pinces qui avaient aidé à la coiffure sauvage que j’avais arborée toute la soirée. Je le voulais lui… Je voulais qu’il soit mon premier. Eh oui, quand on est une militaire, et quelqu’un d’assez renfermé qui a du mal à faire confiance aux hommes, on le reste… Bien sûr j’avais flirté pas mal, mais je n’avais pas eu la chance de le faire avec quelqu’un de vraiment aimant. Pendant longtemps, j’avais espéré que ce soit Luka. Je me sentais le trahir, mais j’étais tellement amoureuse de Donaka…

- Et tu ne sais pas encore à quel point, je suis pleine de surprises…

Je souris doucement tandis qu’il venait me rejoindre avec des yeux qui me dévoraient du regard. Au moins ici, personne ne viendrait nous chercher. Il n’y avait que nous, le clapotis, et les lumières qui se reflétaient dans l’eau. Il plaqua ses mains sur mes cuisses et fit doucement remonter les deux pans de la robe qui se décrochaient de ma peau comme si on pelait une orange. Je frissonnais de partout… Il ne lâchait pas mes lèvres, une de mes mains caressait son torse, alors que mon autre main, le maintenait très près de moi, presque collé comme un seul corps. Il remarqua que je n’avais absolument rien… Ou presque, j’avais un espèce de petit bout de tissu, limite de la taille d’un timbre-poste. Au moins il n’y aurait pas les marques de la couture sur la robe extrêmement moulante. Il fit un sourire qui en disait long. Il me fit savoir qu’heureusement il n’avait pas remarqué que je ne portais rien sous ma robe car il m’aurait pris sur le champ. J’ai fait un sourire en coin en ricanant doucement.

Quand il trouva le zip, J’ai vu un sourire qui en disait long et la descendit tout doucement. Il dévorait mon cou, tandis que ses mains adroites, décollaient délicatement la robe de ma peau et la laissait couler doucement au fond de l’eau… C’était une étrange sensation d’être quasiment nue dans de l’eau. Cela augmentait mes sensations… Comme si l’eau attisait mon désir d’avoir cet homme pour moi toute seule… Pour ma part, tandis qu’il se noyait dans mon cou, je marchais à l’instinct, je n’avais jamais été aimé comme cela d’un homme. J’avais rêvé cela de Luka, mais ce n’était jamais arrivé. J’avais le nez dans ses cheveux, caressant de mes ongles son dos d’une main, et le gardant à une distance très proche de l’autre.

La robe retirée, mes formes se remettaient en place. La poitrine fièrement dressée et les bouts aussi dures que du béton, traduisaient mon désir de plus en plus insoutenable qu’il me prenne, et qu’enfin je me sente une femme… Il me plaqua un peu plus contre le mur d’enceinte dans la piscine et prit mes lèvres avec un gros appétit, si bien que pendant les premières secondes, j’ai manqué d’air et j’ai gémi de plaisir… Il massait mes seins avec une telle passion, que je me suis séparée de ses lèvres, pour dévorer son cou et ses épaules et ainsi étouffer mes gémissements. J’avais tellement envie de lui qu’à peine commencé les hostilités que déjà je ne tenais plus en place. Mes mains dans son dos descendirent doucement à la périphérie de son sexe avant de commencer à s’acharner dessus telle une plume histoire de le frustrer un peu. Je suis remontée doucement et prenant son visage dans mes mains j’ai formé un ballet de nos langues dévorant et tellement excitées que j’allais bientôt lui demander de m’achever…

Je suis allée sous l’eau pour me sortir de son étreinte. Il fallait bien que je le rende un peu plus fou de moi, alors pendant quelques instants, j’ai voulu jouer au chat et à la souris avec lui, me laissant prendre au piège à la fin. Je l’ai entraîné avec moi sous l’eau et je lui ai pris ses lèvres goulûment, lui retirant le bout de tissu qui lui restait une fois que je fus posée sur le dos au fond de la piscine. Quand nous sommes remontés, nous avions les lèvres collées l’une contre l’autre, avec plus rien sur le dos… Je me suis faite plus sauvage, plus entreprenante, j’avais peu d’expérience, mais je fonctionnais à l’instinct. Mes lèvres, mes mains et ma langue étaient partout à la fois. Je haletai et plusieurs fois, nous nous retrouvions sous l’eau, ayant l’impression de perdre pied dans la réalité. Comme si nous étions invincibles.

Quand nous sommes remontés et que je me suis sentie calée contre un coin de la piscine j’ai glissé à son oreille…

- Prends moi… je veux que tu sois mon premier… Je t’aime tellement Donaka Mark…

Il me regarda sans comprendre quand je lui ai dit qu’il serait mon premier, oui, à son âge il allait avoir le plus beau cadeau d’une femme à un homme. J’aurai tellement souhaité que ce soit Luka qui s’en charge, mais il n’avait pas su saisir la chance, et il s’était laissé écrouler dans les souvenirs douloureux. Je l’avais aussi un peu lâché. Oui, Donaka m’avait fait prendre ma vie en main et choisir ce que je voulais, j’étais devenue Sa Tueuse, sa protégée, et quelque part, il me connaissait mieux que je ne me connaissais moi-même. Un sourire fier se dessina sur son visage, il captait ce que je venais de dire.

J’étais prête à le recevoir, même si on était dans l’eau, la route était toute tracée dans l’attente de cet acte que j’ai longuement attendu. Il y allait très doucement, délicatement… J’ai esquissé une légère grimace quand la petite porte céda, cela n’était jamais agréable m’avait-on dit. Il avait mon accord, il avait tous les accords du monde pour continuer… Il se mouvait doucement en moi. Je ne trouvais pas cela encore très agréable, mais je commençais à me sentir m’envoler vers les cieux… C’était étrange comme sensation et je me surprenais à aimer cela. Quand il s’amusait avec les petits bouts, je caressais ses cheveux des deux mains et je m’étais accrochée les jambes autour de ses hanches me faisant émettre un petit gémissement vu que cela l’envoyait un peu plus loin dans le jardin. Je trouvais cela désormais presque grisant que m’appuyant sur ses fortes épaules, j’ai entrepris des mouvements de va et vient approfondissant chacun de ses mouvements avant qu’il me prenne les lèvres. J’en ai profité, pour lâcher ses épaules et caresser son visage, son dos et j’ai filé dans son cou pour en laisser plusieurs marques rouges, soupirant et gémissant de plus en plus souvent et de plus en plus fort… Je repris ses lèvres goulûment pour étouffer les cris… Je n’avais pas senti quelque chose d’aussi… Bon… aussi… Comme si on me soulageait de toutes mes peines, j’étais dans un état second… je continuais les mouvements je voulais aller de plus en plus haut et de plus en plus loin. Qu’il n’y est plus de frontières…

- Mon amour pour toi est sans limites, je ne veux plus être séparé de toi…

Je souriais bêtement et je le laissais aller de plus en plus loin dans mon jardin, et parfois je forçais les mouvements pour lui donner plus de plaisir et aller encore plus loin. Son cœur dans la poitrine tambourinait comme un fou, et je savais qu’il ne faudrait pas beaucoup pour qu’il devienne une bête. En avais-je envie ? Certainement ! Avais-je peur de la douleur ou de quelque chose de ce genre-là ? Assurément également, mais quand je voyais ses yeux, son regard d’envie, derrière un regard de prédateur et j’étais sa proie… D’ailleurs je ne cherchais même pas à fuir, cette position me convenait parfaitement…

Mes yeux le dévoraient du regard, il y avait une bête avérée… Qui se réveillait mais qui était encore bien calme… Même si parfois, j’enfonçais mes ongles dans sa chair et que d’autres fois, je lui laissais des belles marques rouges sur ses épaules et dans son cou. J’ai trouvé alors un nouveau jeu. Je lui léchais ou embrassait longuement la laissant toute rouge son lobe d’oreille, j’avais cru comprendre que ce genre de pratique était une sorte de corde sensible.

Mon regard croisa le sien, à en croire ce que je ressentais, j’étais prête à laisser la bête prendre le dessus. En réalité, je n’attendais que cela. J’avais envie de lui et de son bon plaisir. J’avais attendu cet homme toute une vie et aujourd’hui j’avais enfin le droit à mon petit bout de bonheur. Balayé la guerre, balayé mes débuts foireux dans une vie civile, maintenant j’avais Donaka avec moi et je ne craignais plus rien ni plus personne…

- Laisses toi aller mon tendre amour… Je veux tout connaître de l’amour charnel… Mais essaies de te rappeler que je suis… Néophyte…

Et une petite chose fragile qui ne faut pas traumatiser non plus… Je souris doucement, achevant de lui donner mon accord.

-D’accord je te le dirai…

Je commençais à avoir peur… Déjà que je n’avais plus de souffle et que mon cœur bondissait dans la poitrine…Il me plaqua alors à nouveau plus fermement contre la paroi de la piscine. Je le regardais avec des yeux amoureux.

Il avait décidé de me foutre en rogne. Je grognais comme pas possible en plus de ses coups de bassin dans le mien qui me faisait gémir de plus en plus souvent et de plus en plus fort, ce type était un fou, mais comme je l’étais aussi on allait très bien ensembles. Il me séparait de lui, de son corps de ses lèvres, il me tenait solidement les mains et je n’arrivais plus à rien à part subir ce qu’il me faisait comme plaisir, et bientôt je ne pus retenir des cris. Des cris de plus en plus fort, de plus en plus excitant pour lui et fréquents. Je ne voulais pas en finir. Je voulais qu’il continue, qu’il aille encore plus fort… J’étais crispée il devait le sentir alors qu’il les maintenait prisonnières.  Je me crispais et je commençais à lui enfoncer les ongles dans sa peau tellement je n’en pouvais plus. J’avais un peu mal mais comparé au désir et aux sensations qu’il me procurait… Mes yeux lui montraient que j’aimais qu’il ait le pouvoir ! Et que j’en redemandais.

Quand il me lâcha enfin les mains, je me suis cramponnée à lui, enfonçant énormément mes ongles dans la peau de ses épaules et je le griffais tellement que je sentais quelques gouttes de sang. Je bougeais, je transpirais suant à grosses gouttes, ma voix se cassait dans les hurlements mais je ne cessais pas de l’encourager, de lui en demander toujours d’avantage, car j’en voulais encore… Je sentais que mon corps ne m’appartenait plus, j’étais enveloppée dans du coton, j’avais du mal à garder les yeux ouverts. Quand il me murmura qu’il m’aimait tellement fort, j’hurlais de plus belle sentant des papillons étranges venir du fins fonds des confins de mon corps. Je sentais l’apothéose et je mouillais encore plus et je lui ai fait partager le fait que je sentais la fin arriver…

Quand cette apothéose fantastique eut raison de mes dernières forces et de mes derniers hurlements, je me suis agrippée à lui mais je sentais mes bras trembler et mon étreinte se desserrer… Je commençais à sombrer en état de choc et à bout de force dans le noir d’un repos enfin réparateur…

-  Je t’aime tellement… Mon ange de ma mort… Me… Lâches pas… je… tombe…

Plus rien… Mes forces m’ont quittées d’un coup et s’il ne me tient pas j’allais finir au fond de la piscine, épuisée, mais comblée.

- Mon Dieu… Oui… Je n’ai plus aucune force… Mais… c’était si… Bon…

Fis-je tandis qu’il m’avait hissé sur le bord de la piscine et nous avait emmitouflés dans la serviette sèche… J’étais désormais aphone. Pas pratique quand j’allais reprendre le boulot… Enfin pas tout de suite, je revenais juste de loin. Et lui aussi. J’avais sorti Luka de ses ténèbres au passage, commençant ainsi mon chemin vers la rédemption. Ma première étape serait de réunir tous mes collègues à une réunion d’excuses publiques et d’entendre toutes leurs remontrances, remarques, injures… Et j’allais bien dire que j’étais prête pour une mise à l’épreuve ou au pire un renvoi pur et simple, je n’avais que ce que je méritais après tout…

Me calant contre Donaka, je me suis concentrée sur son rythme cardiaque qui se calmait presque d’une manière immédiate. Mon cœur finit par suivre son exemple. Je pus alors reprendre un souffle quasi normal et arrêter de haleter d’une manière inquiétante. Je me suis blottie un peu plus contre moi, l’enveloppant dans mes bras et ayant chopé une autre serviette au passage, je nous ai allongé au sol, les pieds dans l’eau et mettant le drap de bain sur nos corps complètement dénudés. Je me blottis contre son corps chaud, une main sur son torse et l’autre sous ma tête. Je commençais doucement à fermer mes yeux, tombant d’épuisement…

- Je t’aime tellement mon Ange de la Mort… Mon prince des Ténèbres… *baille* Bonne nuit mon amour…

Je ferme mes yeux et je m’endors sans un bruit, dans la respiration la plus calme qu’il soit et une grande sérénité… J’étais en paix… Luka et Donaka m’avaient pardonné… Luka m’avait promis de revenir travailler comme avant… Donaka m’avait fait une déclaration magnifique d’amour et m’avait donné ma première nuit de passion charnelle. Restait plus qu’à me faire de nouveau accepter par mes collègues et je pourrais enfin reprendre une vie normale…

FIN